Ka.ji.ji et Celio : la revalorisation textile au service de l’insertion
Ka.ji.ji en quelques mots
Ka.ji.ji est une entreprise d’insertion fondée par Karine Jean-Jacques, installée dans un quartier prioritaire de la ville de Plaisir, dans les Yvelines.
Spécialisée dans la confection à façon et la réparation textile, elle emploie aujourd’hui trois salariées en parcours d’insertion. Chaque semaine, l’atelier accueille également des stagiaires en immersion, via la plateforme Immersion Facilitée.
La mission de Ka.ji.ji : être un tremplin pour les personnes en insertion, en leur permettant de travailler avec des clients exigeants, de monter en compétences et de reprendre confiance.
Pour répondre à ces ambitions, l’atelier se structure autour de trois activités principales :
- Une marque de produits d’hygiène durables, avec notamment la confection de serviettes hygiéniques lavables pour lutter contre la précarité menstruelle
- Un atelier de confection textile à façon, pour des entreprises engagées souhaitant produire localement et durablement
- Un service de réparations et retouches à prix solidaires, labellisé Refashion, pour montrer que l’on peut réparer au lieu d’acheter
Celio en quelques mots
Celio est une marque de prêt-à-porter implantée partout en France, avec plusieurs centaines de points de vente.
Fin 2024, l’enseigne a lancé un appel d’offre auprès de prestataires inclusifs pour transformer des bâches publicitaires issues de ses magasins en objets textiles destinés à ses salarié·es.
5 structures inclusives ont répondu à cet appel d’offres diffusé sur le Marché de l’inclusion, dont Ka.ji.ji.
La collaboration entre Celio et Ka.ji.ji
Séduite par le savoir-faire de Ka.ji.ji et la qualité de ses propositions, Celio leur confie la réalisation d’une première commande : 300 pochettes d’ordinateur à offrir à ses salarié·es, conçues à partir des bâches collectées dans les magasins. Deux modèles sont proposés par Ka.ji.ji, qui sont tous les deux validés par la marque et déclinés en deux tailles différentes.
Face au succès de cette première collaboration, Celio renouvelle sa confiance et confie à Ka.Ji.Ji la réalisation de 300 maxi tote-bags. Ils ont été revendus aux salarié·es lors d’une braderie interne, dont les recettes ont été reversées à l’association La Maison des Femmes.
D’autres prototypes sont actuellement à l’étude.
Les bénéfices de cette collaboration
Pour Ka.ji.ji, ce type de projet représente bien plus qu’un simple contrat :
- Il permet aux salariées en insertion de monter en compétences sur la couture et la production à façon pour des clients exigeants
- Il permet de financer des formations sur comment travailler en équipe, sur la confiance en soi
- Il ouvre la voie à de futures embauches en insertion
- Et il permet d’accueillir davantage de stagiaires en immersion professionnelle
“Mon objectif c’est de pouvoir embaucher et accueillir le plus de personnes possible, grâce au développement de l’activité. Et cela passe par des marchés comme celui-ci via le Marché de l’inclusion” - Karine Jean-Jacques, Fondatrice de Ka.ji.ji
Et demain ?
Karine souhaite poursuivre sa collaboration avec Celio, et travailler avec d’autres grands acteurs français. Son rêve : voir ses produits textiles en magasin.
Elle souhaite aussi développer des partenariats avec des collectivités pour sensibiliser et équiper les jeunes contre la précarité menstruelle, tout en consolidant son modèle d’entreprise d’insertion.
Le mot de la fondatrice
“La couture c’est un moyen de s’insérer car c’est un métier que les personnes issues de l’immigration connaissent déjà, mais qu’elles n’ont pas l’occasion de valoriser. > > > Avec Ka.ji.ji, je veux créer un cadre où elles peuvent reprendre confiance, apprendre à travailler en équipe, et produire des objets utiles, durables, et de qualité. > > Dans un secteur textile largement délocalisé, on montre qu’il est possible de fabriquer localement, avec exigence, éthique et impact social.”
- Fondatrice de Ka.ji.ji
